jeudi 15 janvier 2015

Nucléaire ou "comment l'homme va detruire la Terre"



Depuis 1944, pour l'ensemble des centrales nucléaires opérationnelles (435 en 2012), on dénombre environ 60 évènements de Niveau 3 ou supérieur sur l'échelle INES (International Nuclear Event Scale), pour ainsi dire un par an, auxquels il faut ajouter plus de 9000 incidents mineurs (Niveaux 0 à 3) mais non moins préoccupants qui se produisent chaque année, dont de plus en plus de cas d'incidents liés au "petit nucléaire" et notamment lors de traitements par radiothérapie et qui surviennent lors du transport des matières radioactives.
Ces évènements touchent aussi bien le quidam se trouvant par hasard près du site concerné, qu'un opérateur attaché à une centrale nucléaire ou un manipulateur dans une entreprise privée s'occupant de stérilisation, ou malheureusement un patient traité dans un hôpital et victime d'un surdosage !
Sans parler des accidents nucléaires militaires qui font aujourd'hui partie du passé (sauf pour les victimes qui ont conservé des séquelles !), voici une liste non exhaustive à faire frémir des incidents, accidents, délits et piratages qui se sont produits ces dernières années. Dans 75% des cas il s'agit d'une erreur humaine, généralement liée à un manque de rigueur ou de formation du personnel.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_d'accidents_nucléaires

Les accidents nucléaires en France

L'histoire du nucléaire dans le monde est ponctuée d'accidents. Une « échelle internationale des événements nucléaires » les classent, en fonction de leur gravité, de 0 à 7 : écart (niveau 0), anomalie (niveau 1), incident (niveaux 2 et 3), accident (de 4 à 7). L'accident le plus grave jamais enregistré est celui de Tchernobyl, le 26 avril 1986. Il était de niveau 7. Mais d'autres accidents ont eu lieu aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et au Japon. En France, les accident les plus graves étaient de niveaux 4. Ils ont eu lieu dans la centrale de St-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher) en octobre 1969 et en mars 1980. Dans les deux cas, des combustibles ont fusionné dans un des réacteurs de la centrale. D'autres accidents aussi graves ont été évités de justesse. Le 12 mai 1998, un des réacteurs de la centrale de Civaux (Vienne) a perdu son réfrigérant suite à une rupture de canalisation. Lors de la tempête de décembre 1999, le réacteur de la centrale nucléaire de Blaye (Gironde) a dû être arrêté d'urgence après que tous les systèmes de sécurité aient été inondés : les digues de protection n'avaient pas résisté à la force des vents. Lors de la canicule de 2003, c'est la centrale de Golfech (Tarn-et-Garonne) qui avait pris chaud. Elle a dû être arrêtée en urgence. En 2006, de nouveau à Civaux, un opérateur a posé un livret sur un clavier de commande, entraînant un dépassement de la puissance thermique autorisée ! Certes, les incidents de niveau 2 ou 3 sont relativement rares en France : l'incendie d'un silo de stockage à La Hague en 1981, une mauvaise vis dans le système de protection de Gravelines en 1989, l'inondation de la centrale du Blayais en 1999, la perte de plutonium à Cadarache en 2009, etc. Mais l'Autorité de Sûreté Nucléaire, chargée du contrôle du nucléaire en France, reconnaît que plusieurs centaines d'écarts de niveau 0 et une centaine d'anomalies de niveau 1 ont lieu chaque année. Les incidents qui se sont produits sur les sites du Tricastin en 2008 et de Gravelines en 2009 relèvent, officiellement, de cette catégorie 1. Ces incidents ou accidents, souvent sous-évalués, parfois évités de justesse, nous confortent dans notre rejet de l'industrie nucléaire. Ni le circuit de production de l'énergie nucléaire, ni l'organisation de la sécurité des installations ne nous semblent rassurants. L'industrie nucléaire nous assure pourtant qu'en cas d'accident majeur dans une installation française, aucune conséquence ne pourrait se faire sentir à l'extérieur du site. Mais cet optimisme frise l'irresponsabilité et semble oublier que le parc nucléaire français est vieillissant. L'industrie nucléaire et le pouvoir politique font aussi peu de cas des rejets radioactifs libérés quotidiennement par les installations nucléaires au cours de leur fonctionnement normal, en particulier à La Hague. Chaque jour, de grandes quantités de gaz et d'effluents radioactifs sont rejetés, légalement et illégalement, dans les rivières, les eaux côtières et dans l'air. Nous ne vivons pas seulement sous la menace d'un nouveau Tchernobyl. Nous subissons quotidiennement le manque de respect du lobby nucléaire pour l'environnement et la santé humaine.
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Le nucléaire et l'accumulation de déchets radioactifs
Non seulement la France n'a pas d'uranium mais les conditions dans lesquelles AREVA va l'extraire à l'étranger sont ignobles, mais il faut savoir que l'on ne maitrise ni la réaction en chaîne dans les réacteurs, - les catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima le montrent bien -, ni la prolifération des armes nucléaires, ni le démantèlement des centrales hors-service, ni le stockage des tonnes de déchets ultra-radio-actifs durant les millénaires à venir. En attendant, il y de graves incidents presque quotidiens dans nos centrales obsolètes : de l’acide chlorhydrique rejeté par la centrale de Cattenom se déverse dans la Moselle... incident le mois dernier dans un atelier de plutonium à La Hague. Autre incident à Tricastin, où trois salariés ont été contaminés par des liquides radioactifs, ce lundi 7 octobre. Profitant de la crise de l'emploi, EDF emploie des ouvriers précaires de sous-traitants qui ne respectent pas les lois de protection sociale, et leur santé est constament en grand danger. L’uranium utilisé dans les centrales françaises, d’où vient-il ? Dans quelles conditions est-il exploité par Areva ? Qu’est-ce qui se cache tout au bout de nos prises électriques ? Silence a rencontré Raphaël Cranvaud, auteur d’une enquête publiée il y a quelques mois : Areva en Afrique. Son livre démontre que l’indépendance énergétique française est un mythe. Otages en Afrique : la face cachée du nucléaire français. Enquête : Areva en Afrique ou la loi de la jungle. Selon la direction des vents, la dissémination des rejets de radioactivité dans l'atmosphère retombe un jour et s'introduit dans nos poumons. Quant aux effluents radioactifs qui contaminent les océans et les mers, on les retrouve dans les poissons et les fruits de mer qui sont pêchés actuellement !
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Pour 50 ans d’électricité, 500 000 ans de radioactivité !
Dans le domaine du nucléaire, qu'on ne maîtrise toujours pas, il reste un problème crucial, insoluble : la gestion des déchets hautement radio-actifs. De plus, une nouvelle catastrophe faisant plus de 100 000 victimes, après celle de Tchernobyl, est arrivée, au Japon, et cela s'aggrave de jour en jour. Les déchets nucléaires sont radioactifs des centaines de milliers d'années, voire plus pour le plutonium. La France, avec le parc de centrales le plus important d'Europe, en produit environ 3 000 m3 par an. Provisoirement stockés dans des piscines à La Hague et à différents endroits, ils attendent que des lieux appropriés pour leur enfouissement sous terre soient répertoriés et aménagés. Le nucléaire est avant tout militaire, (arme ultime pointée sur les populations), la bombe atomique n'est même pas dissuasive.
Seule, l'industrie d'armements, gourmande en énergie, ne peut s'en passer, mais la société civile pourait s'en passer. L'électricité fournie par EDF est d'origine nucléaire à 80 % parce que les énergies renouvelables n'ont pas été favorisées ni aidées. Il faut renverser cette tendance !
Localisé à Caradache, le projet ITER va nous coûter les yeux de la tête pour une hypothétique fusion nucléaire qu'il serait peut-être possible de maitriser dans 100 ans (à condition qu'il n'y ait pas d'accident majeur dans ce labo d'enfer d'apprentis-sorciers qui cherchent à mettre le soleil en boite pour produire de l'énergie).
Fukushima : vers une contamination planétaire ?
Près de trois ans après l’accident à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, les scientifiques du monde entier voient se profiler une catastrophe sanitaire. Au Japon, les premiers cas de cancers sont apparus, touchant exclusivement des enfants et des adolescents de 0 à 18 ans. Une contamination terrifiante, qui s’étend bien au-delà du Japon et pourrait avoir des conséquences dramatiques sur la santé des populations. En effet, chaque jour, des centaines de tonnes d’eau hautement contaminée se déversent dans le Pacifique, puis sur les plages californiennes. Les chercheurs, qui tentent d’alerter les autorités, redoutent une véritable catastrophe humaine et écologique si les poissons du Pacifique continuent à être consommés sans aucun contrôle.
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La catastrophe de Tchernobyl aurait fait environ 25 000 morts
Des experts du programme Global Security de l'Union of Concerned Scientists (UCS)(1), ont revisité cette question toujours brûlante de la mortalité attribuée à l'accident nucléaire de Tchernobyl. Ceci, dans un contexte particulièrement lourd : près de trois mois après le début de la catastrophe nucléaire de Fukushima, cet accident de niveau 7 (même niveau que Tchernobyl) n'est toujours pas maîtrisé... Les scientifiques de l'UCS ont estimé que le nombre de cancers mortels induits(2) par les radiations émises suite à la catastrophe de Tchernobyl serait d'environ 25 000. Cette estimation est plus de six fois supérieure à celle du Forum Tchernobyl(3), qui, sous l'égide des Nations Unies, avait conclut à environ 4000 morts. Une autre analyse de l'UCS, réalisée mi-avril 2011, évalue également à 50 000 le nombre de cancers causés par l'accident nucléaire. De surcroît, ces deux études ne prennent pas en compte les cancers de la thyroïde. Le Comité scientifique des Nations Unies sur les Effets des Radiations Atomiques (UNSCEAR) a estimé l'incidence des cancers de la thyroïde suite à la catastrophe de Tchernobyl : jusqu'à 2005, quelque 6 000 cancers de la thyroïde et 15 décès seraient imputables à l'accident. Ce nombre augmentera au fil du temps, bien que le nombre de décès devrait rester faible vu que le cancer de la thyroïde peut être guéri assez facilement. Pourquoi le Forum Tchernobyl a évalué à seulement 4000 l'excès de mortalité dû à la catastrophe de Tchernobyl ? En fait, selon l'UCS, l'estimation ne porte que sur un sous-groupe plus restreint de personnes qui ont été fortement exposées aux radiations émises, écartant du coup les populations plus éloignées de la centrale nucléaire et qui ont pourtant été affectées. En effet, les effets de la radiation ne sont pas limités aux régions fortement contaminées de la Biélorussie, d'Ukraine et de la Russie. Les effets des radiations se sont fait sentir bien au-delà, notamment dans les pays européens.

Source : http://www.notre-planete.info/actualites/actu_2833_Tchernobyl_25000_morts.php
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