mardi 10 mars 2015

LA COMMISSION TRILATÉRALE

La Commission Trilatérale (parfois abrégée en La Trilatérale) est une organisation privée qui fut créée en 1973…


A L’INITIATIVE DES PRINCIPAUX DIRIGEANTS DU GROUPE BILDERBERG ET DU COUNCIL ON FOREIGN RELATIONS, PARMI LESQUELS DAVID ROCKEFELLER, HENRY KISSINGER ET ZBIGNIEW BRZEZINSKI.

REGROUPANT 300 À 400 PERSONNALITÉS PARMI LES PLUS DISTINGUÉES ET INFLUENTES – HOMMES D’AFFAIRES, HOMMES POLITIQUES, DÉCIDEURS, « INTELLECTUELS » – DE L’EUROPE OCCIDENTALE, DE L’AMÉRIQUE DU NORD ET DE L’ASIE PACIFIQUE (ÉTATS DONT LA PLUPART SONT ÉGALEMENT MEMBRES DE L’OCDE), SON BUT EST DE PROMOUVOIR ET CONSTRUIRE UNE COOPÉRATION POLITIQUE ET ÉCONOMIQUE ENTRE CES TROIS ZONES CLÉS DU MONDE, PÔLES DE LA TRIADE. À L’INSTAR DU GROUPE BILDERBERG, IL S’AGIT D’UN GROUPE PARTISAN DE LA DOCTRINE MONDIALISTE, AUQUEL CERTAINS ATTRIBUENT, AU MOINS EN PARTIE, L’ORCHESTRATION DE LA MONDIALISATION ÉCONOMIQUE.

FONDATION

L’idée de la création de cette organisation fut initialement émise en juin 1972 par David Rockefeller, lequel fut rapidement rejoint par Zbigniew Brzezinski. La Commission Trilatérale fut officiellement créée à Tokyo le 1er juillet 1973.

À cette époque, le leadership mondial des États-Unis commençait à être fragilisé dans le secteur industriel et commercial par les performances de l’Allemagne et du Japon, L’idée était de substituer à la direction américaine un partenariat trilatéral.

Dans sa brochure « Présentation de la Trilatérale par la Trilatérale » émise en 1977, la Commission se définit elle-même comme « une organisation orientée vers la prise de décision » entre les « démocraties industrielles », définies comme « une communauté ayant son identité propre et constituant un enjeu vital ». Le document précise que le système de l’après-guerre était dépassé (« une puissance était prédominante tandis que les autres lui étaient étroitement associées »), et qu’il était nécessaire de « promouvoir un ordre international plus équitable », en mettant en place un 

travail en commun entre les régions trilatérales, la Commission devant générer le contexte favorable à la concrétisation de cet effort.

Tout ne se passa pas comme prévu dans le camp américain du fait de l’émergence du courant néo-conservateur, en particulier à partir du mandat de Ronald Reagan, qui succéda à Jimmy Carter (ancien membre de la Trilatérale) et s’attacha à réaffirmer le leardership américain.

Sur l’histoire de la Commission Trilatérale, outre les différentes ressources citées, on peut consulter l’ouvrage paru à l’occasion de ses 25 ans (voir la bibliographie).

Publié par la Trilatérale, il comporte de nombreuses anecdotes et une collection de photographies assez étonnantes comme la Trilatérale reçue par Juan Carlos Ier d’EspagneJean-Paul IIMargaret ThatcherMikhaïl Gorbatchev en 1989, ou celle de François MitterrandYitzhak Shamir et Yasser Arafat en 1990.

Rockfeller-Trilateral

David Rockefeller

Trilateral-Brzezinski_1977

Zbigniew Brzezinski

MODUS OPERANDI

La Trilatérale publie des études (la revue The Triangle Papers) réalisées par des Task Forces (groupe de travail réunissant des personnalités de premier plan, généralement d’au moins trois zones régionales) et qui, une fois transmises à leurs membres et aux gouvernants, ont des répercussions internationales majeures en politique étrangère, qu’il s’agisse d’économie ou de géopolitique (communication, énergie, démographie, grands équilibres, etc.). Entre un rapport préliminaire (Draft Report, généralement non disponible auprès du public) et le rapport définitif publié dans la revue Triangle Papers, le rapport est discuté en réunion internationale annuelle. Le rapport peut alors être remanié avant publication.

Une revue est aussi publiée à l’issue de la réunion annuelle, il s’agit de la revue Trialogue. Les rapports sont disponibles sur le site officiel de la Commission Trilatérale (voir dans les liens externes, ou auprès des différents sites régionaux, à Paris par exemple).

Les sujets d’étude sont choisis par les présidents, les vice-présidents et les directeurs, sur les conseils du Comité Exécutif et d’autres. Les auteurs sont ensuite invités, parfois à l’initiative des membres de la Commission.

Les auteurs ne sont pas « hébergés » dans les bureaux de la Commission lors de la préparation de leur rapport. Ils restent dans leurs statuts professionnels existants et la Commission leur permet de rencontrer chaque autre rapporteur plusieurs fois au cours de l’élaboration de l’étude. Les rapports sont pour la Commission Trilatérale, et non de la Commission.

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