jeudi 26 mars 2015

L’homme a-t-il le pouvoir d’éviter le réchauffement du climat ?

Le réchauffement du climat est au centre de nombreux débats, mais fait également l’objet de nombreuses controverses.


carotte glaciaireL’activité humaine est montrée du doigt comme le facteur essentiel de ce réchauffement. Certains scientifiques et écologistes tirent la sonnette d’alarme. Depuis que l’homme est apparu, il a toujours pensé qu’il pouvait modifier son environnement et façonner la Terre selon son bon vouloir.
Aujourd’hui encore, nombreux sont ceux qui croient que notre simple volonté peut nous éviter les catastrophes climatiques à venir.
Personnellement, je ne partage pas cette analyse des faits. Non pas que l’activité humaine qui est particulièrement polluante ne doive pas être réduite au maximum, mais, je doute, que cela suffise à modifier l’avenir.
En effet, on ne peut réellement appréhender l’avenir qu’en connaissant le passé. Or, l’évolution du climat de la Terre est inscrite sous nos pieds.
De toute évidence, l’évolution climatique est marquée par des cycles, immuables, qui dépendent de plusieurs critères qui, eux, sont totalement indépendants, de notre volonté.

Ce dossier et l’analyse que j’ai effectué des différents rapports scientifiques, n’engagent que moi.


Témoignages du passé sur l’évolution du climat

Il faut tout d’abord souligner que nous ne disposons d’informations fiables sur le climat que sur les 200 dernières années.
La mémoire de l’homme et des rapports fiables ne remontant que sur une période récente, il a fallu aux scientifiques trouver d’autres moyens pour reconstituer les climats du passé.
Parmi ces moyens, citons les anneaux des arbres qui nous informent de leurs conditions atmosphériques de croissance.
Certains arbres peuvent nous faire remonter le temps à plus de 8 000 ans. Grâce aux arbres, les spécialistes associent tel type de sol à tel climat.
Les carottages effectués au fond des océans, des lacs ou au sein des calottes glaciaires nous donnent également de précieux renseignements sur les changements climatiques.
Stries d'une carotte glaciaire
Grâce à ces recherches, on a constaté que la chronologie des paléotempératures était beaucoup plus complexe qu’on ne le pensait.
D’autant plus, que les cycles orbitaux ont une influence directe sur le climat de la Terre.

Les cycles orbitaux

C’est le mathématicien et climatologue serbe Milutin Milankovitch qui a cherché à établir une corrélation entre le climat et l’intensité des radiations solaires atteignant la Terre. Il identifia trois fluctuations cycliques susceptibles d’avoir une influence :
  • Excentricité de l’orbite terrestre
  • Inclinaison de l’axe
  • Précessions des équinoxes
Il est ressorti de ses calculs que la Terre connaît des variations de son orbite et de légères modifications de son axe de rotation qui provoquent de fortes oscillations climatiques.
Ces changements correspondent aux périodes glaciaires et interglaciaires.
Des cycles ont pu être établis :
  • L’orbite terrestre passe du cercle à l’ellipse tous les 100 000 ans
  • L’inclinaison de la Terre peut varier de 3° selon un cycle de 42 000 ans
  • La précession des équinoxes se manifeste tous les 25 800 ans
Comme le montre le schéma ci-dessous, les variations climatiques sont nombreuses et nous n’en connaissons qu’une petite partie.
Zoom sur le schéma (© Berceaux de l'humanité)
Chaud et froid
Depuis la dernière période glaciaire (- 110 000 à – 13 000 ans) appelée weichselien en Europe et wisconsin en Amérique du Nord, la Terre a connu plusieurs réchauffements et refroidissements.
A partir de – 13 000 ans, le climat s’est réchauffé, provoquant la fusion rapide des glaces et la remontée du niveau de l’océan.
Mais, cette amélioration a été brutalement interrompue par une brusque arrivée d’eau froide dans l’Atlantique, vers – 10 000 ans.
Puis, le climat s’est à nouveau réchauffé. 
Mais, il faut savoir que la Terre ne fait que sortir de ce que l’on a appelé le petit âge glaciaire, une période très froide, qui a duré du XVe au milieu du XIXe siècle.
Aujourd’hui, la température de la planète est à la hausse. Cette hausse semble très faible mais peut avoir de sérieuses répercussions sur notre planète.
Selon les chercheurs de la NASA, la Terre a connu ces trente dernières années, les températures les plus élevées de la période interglaciaire. Le climatologue James Hansen (Goddard Institute for Space Studies, NY) a calculé que les températures à la surface de la Terre avait augmenté en moyenne de 0,2°C tous les dix ans depuis trente ans.
Deux questions se posent à nous : Sommes nous responsables de ce réchauffement ? Avons-nous la possibilité de stopper ce réchauffement ?

Effet de serre et responsabilité humaine

On nomme gaz à effet de serre les substances gazeuses qui contribuent à réchauffer l’atmosphère en captant les rayons infrarouges. Certains sont naturellement présents dans l’atmosphère (comme le gaz carbonique, le méthane et l’oxyde de diazote), alors que d’autres sont le résultat de l’activité humaine (comme les CFC). Quelle que soit leur origine, leur concentration n’a pas cessé d’augmenter depuis le début de la révolution industrielle, au milieu du XIXe siècle.
Les gaz à effet de serre sont en augmentation croissante dans la basse atmosphère depuis un siècle et demi. Selon de nombreuses études, cette évolution serait directement responsable du réchauffement actuel de la planète, et celui-ci pourrait encore s’intensifier au cours du XXIe siècle. La complexité et la diversité des facteurs qui entrent en jeu (vents, courants marins, glaces, nuages, végétaux, effet de serre) rendent difficilement prévisibles les conséquences d’un tel bouleversement climatique, mais elles pourraient être désastreuses.
S’il est évident que l’activité humaine intensifie le réchauffement, il est tout aussi évident qu’elle n’en est pas l’unique cause.
Le réchauffement est également dû à des oscillations naturelles, comme cela s’est déjà produit dans le passé.
L’oscillation nord-atlantique, qui se manifeste environ tous les 2 ans, entraîne des hivers doux en Europe et draine des flux d’eaux chaudes dans le bassin arctique, ce qui a fait fondre la banquise par endroits.
En 1998, l’année a été une des plus chaudes enregistrée récemment. Cela a été une conséquence directe du phénomène El Niño.
Ces deux exemples sont simplement là pour montrer que les oscillations climatiques peuvent avoir de multiples causes. Cependant, il est indéniable, malgré ce que certains peuvent prétendre, que l’homme est à la source de l’accélération du réchauffement.

Les conséquences du réchauffement global

Les données les plus fiables indiquent que la température moyenne de la planète s’est élevée de près de 0,6°C entre la fin du XIXe siècle et l’an 2000.
Les estimations les plus optimistes prévoient une augmentation de 1,7°C par siècle. Les plus pessimistes prévoient une hausse de 3°C d’ici 100 ans.
Ces chiffres alarmants indiquent clairement qu’il est urgent de diminuer nos émissions de gaz à effet de serre.
En effet, si rien n’est fait, la Terre connaîtrait alors une chaleur comparable à celle qui régnait il y a 100 000 ans.
CaraïbesA partir du moment où il y a réchauffement, il y a également élévation du niveau des mers. Certaines estimations prévoient une élévation de 80 cm au cours du XXIe siècle.
Cela peut sembler infime mais cette élévation aurait des conséquences dramatiques pour de nombreuses régions.
Plusieurs milliers d’îles habitées, notamment dans les Caraïbes, l’océan Indien et l’océan Pacifique, pourraient être en partie submergées. De nombreuses régions côtières, en Floride, aux Pays-Bas, en Afrique de l’Ouest, en Chine et dans les deltas des grands fleuves, seraient également menacées par l’avancée de la mer.
Paysage des Caraïbes. By Bubblestar . (CC BY-NC-ND 3.0)
Les millions de personnes qui vivent dans le delta du Gange et du Brahmapoutre, au Bangladesh, seraient chassées par l’élévation du niveau de la mer.
L’inondation du delta du Nil priverait l’Égypte de 20% de ses terres cultivables.
L’équilibre climatique de la Terre est très fragile. Nous mesurons encore difficilement l’étendue possible d’un réchauffement global.
L’élévation du niveau moyen des eaux est sans doute l’hypothèse la plus communément admise.
Mais, ce ne serait pas la seule conséquence.
Il est également à prévoir l’intensification des sécheresses, la disparition de la toundra, l’affaiblissement du Gulf Stream ou l’augmentation du nombre de cyclones.
Bangladesh
Marché aux poissons au Bangladesh. By Aftah(CC BY-NC-ND 3.0)
En libérant de l’eau froide dans l’Atlantique Nord, la fonte de la calotte glaciaire du Groenland pourrait refroidir le Gulf Stream et perturber le climat en Europe. Les chercheurs s’accordent à constater que les plus grosses pertes de glace sont subies par les côtes sud-est du Groenland.
Les régions côtières du Groenland ont perdu 155 milliards de tonnes (gigatonnes) de glace par an entre 2003 et 2005, selon Luthcke (Goddard Space Flight Center, NASA)
La sécheresse qui devrait toucher le sud-ouest des États-Unis et l’Amérique centrale pourrait affecter considérablement le rendement agricole de ces régions.
La banquise Larsen, en Antarctique, se réchauffe d’environ 0,5 °C par an et se fragmente en une multitude d’icebergs.
Vue aérienne du Groenland
Vue aérienne du Groenland. By Neil Carey(CC BY-NC-ND 3.0)
Si les prévisions climatiques s’avèrent exactes, les régions nordiques devraient se réchauffer plus que le reste de la Terre.
Peut-on éviter ce réchauffement ?
Personnellement, je répond non. Nous pouvons par contre agir pour ne pas accélérer artificiellement le réchauffement.
Plusieurs activités humaines accroissent la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. L’agriculture intensive emploie des fertilisants qui libèrent davantage d’oxyde de diazote. 
Les systèmes de climatisation utilisent des CFC. Les véhicules à moteur émettent du gaz carbonique, tout comme les usines qui brûlent des combustibles fossiles (charbon, gaz naturel, mazout) et les incendies. 
Il est à prévoir que ce réchauffement, qu’il soit ou non accéléré par l’homme, sera suivi d’une nouvelle période glaciaire.
Si l’on reprend la théorie des cycles orbitaux, chaque période interglaciaire ou « chaude » dure 20 000 ans en moyenne.
Notre période « chaude » a commencé il y a 10 000 ans donc il est fort probable que dans 10 000 ans, une nouvelle période glaciaire débutera.
Groenland
Fonte de la banquise dans le Groenland. By Jt Stewart . (CC BY-NC-ND 3.0)
Bien sûr, ces prévisions sont lointaines. Elles ne sont données que pour souligner les cycles contre lesquels l’homme n’a aucun pouvoir.
Il est plus qu’urgent de nous occuper de notre présent et de notre avenir proche en nous montrant responsables.
Cependant, je crois sincèrement que même si tous les pays ratifiaient le protocole de Kyoto de 1997, il va nous être presque impossible d’inverser la tendance. 
Côtes de la Floride
Côtes de la Floride. © Emme Interactive
En effet, pour cela, il faudrait que tous les pays acceptent de ne plus utiliser les énergies fossiles (pétrole, charbon) au profit des énergies renouvelables. Or, gros émetteurs de gaz à effet de serre, des pays comme la Chine ou l’Inde ne sont pas inclus dans le protocole de Kyoto.
La France est elle-même lanterne rouge en Europe en ce qui concerne l’application d’une politique environnementale.
Alors que nous devrions travailler dans l’urgence, nous n’avons pas encore établi le moindre calendrier pour la seconde période d’engagement du protocole de Kyoto, soit seulement après 2012.
Nos stocks d’énergie fossile nous permettent de nous en servir encore pour environ 50 ans et je prédis que les intérêts financiers passeront avant l’avenir de la Terre et de l’humanité.
Paysage fantasmagorique du Sahel. By Sea Cloud
Même si en 2050, nous n’utilisons plus que des énergies renouvelables, il nous faudrait des décennies pour diminuer le réchauffement.
D’autant plus, qu’entre temps, nous continuerons à défricher ce qui constitue une autre menace pour le climat.
Ce réchauffement planétaire aura une conséquence évidente sur notre planète et surtout sur nos ressources.
Combien de personnes faudra-t-il déplacer ? Des millions très certainement, voire même plus. Les ressources restantes nous permettront-elles de subvenir encore à nos besoins ?
Tout bouleversement climatique entraîne la disparition de nombreuses espèces animales sur terre et dans les mers mais également des espèces végétales. Ce sont donc nos ressources qui disparaîtront.
Ces espèces seront-elles remplacées comme l’ont annoncé récemment des scientifiques concernant la vie marine ?
Nul ne peut réellement le dire. Ce qui est certain c’est que de nombreuse terres, aujourd’hui cultivables, deviendront stériles.

Quelle survie pour l’humanité ?

Ce bilan peut sembler sombre. Alors doit-on baisser les bras ? Je ne le crois pas. Je pense simplement que c’est toute notre manière de vivre et de penser qu’il nous faudra modifier si nous voulons continuer à « régner » sur Terre.
Nous ne pourrons pas appliquer les règles totalement inégalitaires qui ont prévalu jusqu’à présent.
J’ai presque envie de dire que la Terre appartient à l’ensemble de l’humanité et ses ressources également.
Les pays industriels n’ont fait jusqu’à présent que piller sans jamais partager. Demain, avec les bouleversements qui nous attendent, il nous faudra emprunter à notre planète avec parcimonie et savoir partager.
Egypte. Le Nil
Paysage du Nil en Egypte. By Boggin . (CC BY-NC-ND 3.0)
A titre d’exemple, aujourd’hui, selon un rapport de Living Planet 2006, publié en octobre par le WWF, l’humanité consomme plus de ressources biologiques chaque année que la Terre n’en produit (environ 25% en plus).
Mais, ce déséquilibre provient de la surconsommation des pays industrialisés qui s’effectue au détriment du reste du monde.
D’après ce rapport, d’ici 40 ans, si nous continuons à ce rythme, il faudrait l’équivalent de deux Terres pour répondre aux besoins de l’humanité.
Si notre prise de conscience commence avec la diminution des émissions de gaz à effet de serre, ce ne devra être qu’un point de départ vers un nouvel âge de l’humanité. L’âge de la maturité ?

Ovni : L’aventure du sergent Zamora

Les autorités scientifiques et le pouvoir politique ont toujours affecté le plus grand scepticisme face aux apparitions d’ovnis. Néanmoins, officieusement, de nombreux rapports ont été réalisés.

Ils admettent que certains témoignages sont inexplicables. C’est le cas de celui du sergent Zamora, policier du district de Socorro, au Nouveau-Mexique. Son témoignage est considéré comme l’un des plus sérieux jamais enregistré sur l’apparition d’un ovni.


Un ovni dans le ciel

Socorro, dans l’Etat du Nouveau-Mexique, Etats-Unis, le 24 avril 1964 : le policier Lonnie Zamora patrouille, seul, au volant de sa Pontiac de service.
On lui signale l’excès de vitesse d’une Chevrolet. Il se lance à sa poursuite et prend la direction de la sortie de la ville.

Ville de Socorro

La ville de Socorro aujourd'hui

Il est environ 17h 45. Lonnie Zamora entend soudain une sorte de hurlement et aperçoit une flamme rouge et orange dans le ciel, à près de 1 Km de son véhicule.
Il sait que dans cette direction, une cabane contient de la dynamite.

Zamora

Lonnie Zamora en 1964

Il abandonne donc la poursuite de la Chevrolet et se dirige vers l’endroit où la flamme a paru tomber.
Il roule ainsi, sur un chemin défoncé, vers une colline où il lui semble que la flamme s’est éteinte.

Au sommet de la colline, Zamora aperçoit un objet métallique, brillant comme de l’aluminium, qu’il prend pour une épave de voiture.
Près de cet objet, deux humanoïdes, vêtus d’une combinaison blanche. Le policier, qui se trouve à 200 m, les prend pour des étrangers et accélère dans leur direction pour leur porter secours, croyant à un accident.

Schéma des évènements

A/ Zamora entame sa poursuite B/ Voyant des flammes, il tourne C/ La voiture a du mal à monter dans le chemin défoncé D/ Il aperçoit l'objet métallique, arrête sa voiture et voit 2 humanoïdes E/ Il marche vers l'objet F/ Effrayé par le hurlement, il s'abrite sur une crête

Un hurlement dans le crépuscule

Comme le policier se rapproche, il se rend enfin compte que l’objet métallique n’est pas du tout ordinaire mais de forme ovale. Il repose sur des sortes de poutrelles métalliques.

Le terrain devient si accidenté que le policier doit quitter son véhicule et continuer à pied. Il prend alors contact avec son quartier général et, par radio, signale qu’il se dirige, vers l’engin inconnu.

À peine est-il sorti de son véhicule qu’il entend à nouveau un grondement et quelques coups. On aurait dit que quelqu’un claquait une porte ou tapait sur du métal avec un marteau.
Quand les coups cessent, le hurlement s’amplifie.

L'aventure de Zamora

L'aventure de Zamora, vue par Jacques Lob et Robert Gigi (Les apparitions-OVNI, éditions Dargaud, Paris, 1979)

Lonnie Zamora voit alors l’engin s’élever dans le ciel, comme poussé par une flamme bleue et orange.
Un nuage de poussière accompagne ce mouvement.

Prudent, le policier regagne l’abri de sa voiture. Il a encore le temps de voir la forme ovale se mettre à l’horizontale et s’élever jusqu’au niveau de la voiture.
Les nerfs à vif, effrayé par le hurlement, le policier songe à fuir pour chercher des renforts.

Il jette un dernier regard sur l’engin et aperçoit, sur la surface entièrement lisse, une sorte d’insigne marquée en rouge.

Puis, pris de panique, il court se réfugier derrière le sommet de la colline. Quand le grondement s’atténue, une sorte de grincement le remplace, qui passe du grave à l’aigu pour enfin s’arrêter.

Des trous énigmatiques

Après tout ce vacarme, le silence retombe enfin sur ce paysage semi-désertique. Zamora voit alors l’objet métallique s’élever très haut dans le ciel, obliquer vers les montagnes et disparaître.

Les apparitions-OVNI

(Les apparitions-OVNI, éditions Dargaud, Paris, 1979)

Au même moment, il sursaute car la radio de la Pontiac grésille. C’est le sergent Chavez qui cherche à joindre son collègue.
Zamora lui explique rapidement qu’un incident étrange vient de se produire et en l’attendant dessine ce qu’il a vu.

Il se souvient parfaitement de l’étrange insigne sur la paroi de l’engin : une sorte de flèche rouge dans un cadre rouge.

Illustration de l'engin observé par le sergent Zamora (Socorro the Zamora Sighting)

Quand Chavez arrive, il comprend que Zamora n’est pas dans son état normal : »Que se passe-t-il Lonnie ? Tu en fais une tête ! Tu es tout blanc ! On dirait que tu as vu le diable… »

« C’est que je l’ai peut-être vu ! », répond le policier, encore sous le choc de l’émotion.

Il montre à son collègue l’endroit où se trouvait l’engin. Quelques broussailles encore fumantes achèvent de s’y consumer.
Sur le sol, des marques sont visibles. 

Les enquêteurs officiels dépêchés sur les lieux relèveront quatre « trous » identiques et quatre marques de feu.
La position des trous est asymétrique ; pourtant leur inspection révèlera qu’ils devaient assurer une stabilité parfaite à la structure qu’ils supportaient.
La pression nécessaire pour faire de tels trous a été estimée à plus d’une tonne par emplacement : beaucoup trop pour que Lonnie Zamora ait pu les faire lui-même.

Un examen minutieux montrera, en outre, que la flamme vue par le policier était bien au centre de l’engin, lequel devait avoir une forme circulaire.

Ordinairement, les autorités américaines refusent de prendre en compte les observations d’ovnis rapportées par un seul témoin.

Le cas de Lonnie Zamora est une exception à cette règle. En effet, son témoignage a été jugé suffisamment crédible pour déclencher une enquête en profondeur.
Son témoignage est d’ailleurs toujours considéré aujourd’hui comme l’un des plus solides en faveur de l’existence d’ovnis.

Le pétrole, quel avenir ?

Quel avenir pour cette source d’énergie ? 

Le pétrole ou huile de pierre est essentiellement constitué des vestiges de micro-organismes des mers chaudes. 
Cette source d’énergie s’est formée par la décomposition de matières organiques, végétales et animales en dépôts où ils se transforment en hydrocarbures.
Le pétrole représente 38% de la consommation globale d’énergie primaire dans le monde. Mais, aujourd’hui le pétrole n’est plus une source d’énergie d’avenir.
En effet, la surconsommation de ces 50 dernières années a épuisé plus rapidement que prévu les réserves.
L’homme doit donc rapidement imaginer de nouvelles sources d’énergie renouvelables.


Le pétrole : un combustible fossile

Le pétrole est le résultat de la lente dégradation bactériologique d’organismes aquatiques végétaux et animaux qui, il y a des dizaines, voire des centaines de millions d’années, ont proliféré dans les mers et se sont accumulés en couches sédimentaires.

L’ensemble des produits issus de cette dégradation, hydrocarbures et composés volatils, mêlé aux sédiments et aux résidus organiques, est contenu dans la roche-mère.

C’est de celle-ci que le pétrole, expulsé sous l’effet du compactage provoqué par la sédimentation, a migré pour imprégner des sables ou des roches plus poreuses et plus perméables, telles que grès ou calcaires.

Torches de brûlage des gaz excédentaires de têtes de puits de pétrole, au Koweït (DP)

Les gisements se localisent toujours en un point singulier ou dans une anomalie naturelle de ces roches, que l’on appelle roches-réservoirs ou roches-magasins. Une couche imperméable, marne ou argile, par exemple, formant un piège permet l’accumulation des hydrocarbures et les empêche ainsi de s’échapper.

Le pétrole se présente le plus souvent surmonté d’une couche d’hydrocarbures gazeux et se situe généralement au-dessus d’une couche d’eau salée, plus dense que lui.

L’épaisseur d’un gisement varie entre quelques mètres et plusieurs centaines de mètres. Sa longueur peut atteindre plusieurs dizaines de kilomètres au Moyen-Orient.

Les réserves pétrolières

La première plate-forme en bois pétrolière a été construite en 1911 au large de la Louisiane.

Marginale au début du XXe s. (97 Mt en 1920), encore relativement faible à la veille de la Seconde Guerre mondiale (284 Mt en 1939), la production de pétrole s’est fortement accrue après celle-ci, et notamment de 1960 (1 050 Mt) à 1973 (2 860 Mt), assurant, cette dernière année, 47 % de la consommation énergétique mondiale (pour moins de 40% aujourd’hui). 

Les chocs pétroliers de 1973-1974 et 1979-1980, se traduisant par des hausses considérables de prix, ont provoqué le ralentissement de la croissance de la production (3 447 Mt en 1997).

Plate-forme de production pétrolière off shore (DP)

L’Arabie saoudite est le premier pays producteur (450 Mt) devant les États-Unis (380 Mt), la Russie (305 Mt), l’Iran (180 Mt), le Mexique (170 Mt) et la Chine (160 Mt).
Le Moyen-Orient concentre le tiers des réserves mondiales, estimées globalement à près de 140 milliards de tonnes, dont plus de 90 milliards au Moyen-Orient. 

Terminal pétrolier de l'île de Das, à Abu Dhabi (DP)

Le plus grand gisement identifié à ce jour se situe sous la province canadienne de l’Alberta et de l’Etat américain d’Alaska.
On évalue sa capacité entre 140 et 160 milliards de tonnes, soit 50 ans de réserves. Mais, son exploitation se heurte aux conditions climatiques et aux questions écologiques.

Les perspectives pour le XXIe siècle

Le géologue King Hubbert a mis au point dans les années 50 une méthode prédictive pour déterminer le moment où la production d’un champ pétrolifère atteint son point culminant.

Appliquant cette méthode qui a fait ses preuves, une association d’experts géologues, l’ASPO, prévoit que le pic de production au Moyen Orient sera atteint en 2010.

Certains experts repoussent cette échéance en 2020 ou 2030. Quoi qu’il en soit, personne ne remet en question l’épuisement des réserves.

Le XXIe siècle sera donc nécessairement, et dans des délais assez brefs, un tournant décisif pour un grand changement énergétique.

mardi 17 mars 2015

Les pluies d'animaux et pluies d'objets étranges

Partout dans le monde, des animaux, ou des objets sont tombés du ciel. Ces pluies sont parfois explicables, mais certaines théories ne s’appliquent pas dans tous les cas de figure. On a déjà observé du sang dégouliner du ciel, des quantités phénoménales de crapauds, de vers ou de serpents, mais également de la graisse, des haricots ou de la viande.

Ces pluies étranges sont si nombreuses et variées que l’on a créé un terme pour les désigner : les fafrotskies.
Il est impossible de citer tous les phénomènes tant ils sont nombreux. J’ai donc sélectionné les témoignages authentifiés et qui ne peuvent être remis en cause.

Les témoignages anciens

Ces témoignages sont moins nombreux que ceux des temps modernes. L’historien grec Athénée signale une pluie de poissons qui a duré trois jours et un déluge de grenouilles dans son Banquet des sophistes, écrit vers le IIe siècle de notre ère.

La plupart des chutes célestes des temps anciens sont très comparables à celles que nous observons aujourd'hui. Cependant, certaines sont uniques et ne se sont jamais reproduites.
Par exemple, il y a eu une pluie de grosses souris jaunes à Bergen, en Norvège en 1578. 

Une substance fibreuse ressemblant à de la soie bleue tomba en grande quantité à Naumburg, en Allemagne, le 23 mars 1665.

Une substance nauséabonde, de la consistance du beurre, tomba sur un vaste territoire dans le sud de l’Irlande en 1696.

Un objet nauséabond, recouvert d’une sorte de toile, tomba à Amherst, dans le Massachusetts, le 13 août 1819.
Il fut examiné par le professeur Rufus Graves.
Sous la « toile », il découvrit une substance pulpeuse, couleur chamois. Exposée à l’air, cette substance prit une teinte livide, semblable à « du sang veineux ».
L’objet serait tombé en émettant un éclat lumineux.

Les cheveux d’ange

Les cheveux d’ange sont sans doute les objets les plus étranges tombant du ciel. Cette mystérieuse substance est déjà mentionnée dans The Natural History of Selborne par Gilbert White.
Ce témoignage remonte à 1741. 
On décrit habituellement les cheveux d’ange comme des fils légers d’une substance blanche, brillante et solide, comme de la soie.
Tous les récits ont en commun un phénomène étrange :

Si on essaye de rassembler cette substance pour l’analyser, elle fond et disparaît.

La théorie la plus commune serait que les cheveux d’ange ne sont que des fils d’araignée. Cette théorie repose sur un phénomène connu, celui de l’aérostation ou plus simplement, la migration de certaines espèces d’araignées. Elles utilisent en quelque sorte leurs fils comme des parachutes pour se laisser emporter par les courants ascendants.
Mais, malgré les nombreux témoignages, nulle araignée n’a jamais été retrouvée au bout de ces fils.

D’après les analyses incomplètes, cette substance est très instable et se dégrade au contact de l’oxygène.
Un scientifique a réussi à préserver quelques spécimens en les déposant dans des récipients scellés.
Ces « fils » contiennent du silicone, du magnésium, du calcium et du bore. Cette composition ne nous est pas étrangère, mais ne correspond à rien de connu, y compris les fils tissés par les araignées.

Des pluies d’animaux et d’objets étranges

Les pluies d’animaux ont été observées par centaines. Par exemple, en 1877, des serpents vivants sont tombés du ciel sur le sud de Memphis. Ils mesuraient de 30 à 45 cm et sont tombés par milliers.

Poissons, batraciens ou insectes tombent ainsi assez régulièrement sur des zones très précises. 

Concernant les pluies de grenouilles, l’hypothèse la plus rationnelle est la suivante : les grenouilles émergent de leur gîte durant les pluies torrentielles, et les témoins imagineraient seulement qu’elles tombent du ciel.

Cette théorie est peut-être valable dans certains cas, mais est contredite par de nombreux témoignages. 
Par exemple, pendant la Seconde Guerre mondiale, Joe Alpin rapporta les faits suivants :

Il se trouvait en garnison à Halton Tower, en Angleterre, quand un soir il traversa en voiture un parc.

« Le ciel s’obscurcit brusquement [….] puis les grenouilles arrivèrent, des millions d’entre elles se mirent à pleuvoir du ciel […]. Elles nous tombaient dessus. Il plut des grenouilles pendant au moins une heure et quart. »

Rien qu’en Australasie, on a enregistré plus de 50 incidents identiques entre 1879 et 1971, soit plus d’un tous les deux ans.

En principe, ce sont des animaux de petite taille. Un événement isolé s’est cependant produit avec la chute d’un taureau.

Outre les animaux, toute sorte d’objets bizarres tombent du ciel.

Dans la nuit du 26 septembre 1950, deux officiers de police patrouillaient dans Philadelphie. Leurs phares éclairèrent un objet scintillant qui se posait dans un terrain vague.
Ils se rendirent sur place et virent à la lumière de leurs torches électriques un disque bombé de gelée pourpre, tremblotante, de 1,80 m de diamètre.
Ils éteignirent leurs torches et virent que l’objet dégageait une faible lueur pourpre.

Ils appelèrent des renforts et l’un des policiers essaya de ramasser la chose. Mais, elle se défit comme de la gélatine.
La chose avait complètement disparu une heure après.

La « gelée des étoiles » est l’un des noms donnés à la substance gélatineuse que l’on trouve à l’endroit où est tombée une étoile filante. Cette gelée stellaire s’évapore et il est donc impossible de l’analyser.

Parmi les autres masses gélatineuses qui sont tombées du ciel, certaines ont pu être identifiées comme des amas d’œufs de batraciens ou d’insectes.
Une autre hypothèse suggère que certains amas pourraient être des régurgitations à demi digérées d’oiseaux de mer.

Le 22 août 1968, du sang et de la chair tombèrent sur une zone d’environ 2 hectares au Brésil.

Une mystérieuse pluie de charbon et de briques s’est abattue dans les rues de Kilburn, en 1877. 

Le vendredi 3 mars 1876, ce sont des morceaux de viande qui tombèrent sur une zone de 100 mètres de long sur 50 de large dans le Kentucky.
Ces morceaux furent analysés par plusieurs spécialistes. Il en ressortit qu’il s’agissait selon les morceaux : de cartilage, de tissu musculaire et de tissu pulmonaire, soit de cheval ou d’enfant (leur structure est très voisine).

On a préféré retenir l’hypothèse de la viande animale et supposer que des buses avaient régurgité leur repas.
Mais personne n’a pu dire combien de buses il aurait fallu pour recouvrir 5 000 m² et pourquoi personne n’a vu d’oiseaux.

La théorie des tornades et cyclones

La théorie la plus scientifique actuellement qui prévaut serait celle de tornades inhabituelles qui emporteraient dans les airs objets et animaux.

Comme toujours, cette théorie est sûrement la bonne dans de nombreux cas. Cependant, on peut objecter qu’une tornade n’opère aucune sélection et éparpille de manière aléatoire ce qu’elle a emporté.
Or, les pluies étranges contiennent toujours qu’un type d’objet ou qu’une espèce animale. Il n’y a jamais aucun mélange et tous sont déposés dans un périmètre bien précis. 
Les rares fois où plusieurs espèces, d’oiseaux notamment, sont tombées du ciel, des explications météorologiques ont pu être fournies.

De plus, la théorie de la tornade ou du cyclone ne peut s’appliquer quand le phénomène se produit par temps clair et sur une longue période.

Comme expliquer par exemple qu’une pluie de tanches, des poissons d’eau douce d’Europe, se soit abattue sur l’île de Guam, dans le Pacifique ?

L’hypothèse des cyclones et trombes marines implique également d’admettre que des animaux ont pu survivre sur de longues distances dans l’atmosphère en supportant les brusques changements de températures et de pression.

Enfin, reste à expliquer comment un phénomène peut se reproduire à plusieurs reprises au même endroit comme si les objets ou animaux venaient d’un point fixe dans le ciel.

lundi 16 mars 2015

Évolution du niveau de la mer

Pourquoi le climat évolue-t-il ? L’homme a-t-il le pouvoir de limiter les conséquences de l’élévation de la mer ?

Notre époque, l’Holocène, est caractérisée par un niveau de la mer exceptionnellement bas. Cependant, ce niveau des mers était encore moins élevé, d’environ 100 m, au plus fort de la dernière période glaciaire il y a 18 000 ans.
La formation et la fonte des calottes polaires qui se sont succédé tout au long de l’histoire de la Terre ont eu un impact sur l’évolution ou la diminution du niveau de la mer.
Les variations importantes du niveau marin à l’échelle planétaire ne sont pas uniquement dues à des changements climatiques.
Le réchauffement climatique est actuellement au cœur de tous les débats ; les scientifiques essayent de prévoir pour la faune et la flore les conséquences de ce réchauffement, mais également l’élévation des océans que cela provoquerait.


Pourquoi existe-t-il des variations importantes du niveau de la mer ?

Ces variations sont appelées « eustatisme ». Elles peuvent avoir deux causes principales :

Les plaques de la lithosphère se déplacent. Quand elles s’écartent, des océans s’élargissent. Quand elles se rapprochent, ils se rétrécissent.
C’est ce que l’on appelle communément la dérive des continents.

Il en résulte une modification du niveau des eaux à l’échelle mondiale. Ces variations sont lentes, de l’ordre d’un centimètre par millénaire.
À l’échelle humaine, ces variations du volume des cuvettes océaniques sont insignifiantes.

Aurore boreale au groenland

Aurore boréale au Groenland. By Nick Russill . (Site de l'auteur)

Les changements climatiques provoquent une variation du volume des eaux océaniques. Ces variations sont beaucoup plus rapides et visibles à l’échelle d’une vie humaine.
C’est cette deuxième cause qui nous intéresse.

Pourquoi le climat évolue-t-il ?

Les scientifiques ont pu établir que les fluctuations climatiques s’expliquent par des changements dans le rayonnement reçu du Soleil par la Terre.
Des changements réguliers et lents se produisent dans le degré d’inclinaison de l’axe de la Terre, dans son inclinaison vers le Soleil et dans l’orbite de la Terre autour du Soleil.

Les deux derniers millions d’années, par exemple, se sont caractérisés par une alternance d’époques glaciaires et d’époques interglaciaires.
La périodicité de ces cycles est d’environ 100 000 ans.

Arctique. Iceberg

Iceberg sur la mer arctique. By Ville Miettinen

Chaque cycle est différent avec ses pics et ses creux. Ils forment ce que l’on appelle les cycles de Milankovitch.

Actuellement, nous sommes dans une période interglaciaire qui a commencé à la fin du pléistocène, il y a environ 10 000 ans.

Les températures sont de 4 à 6 degrés plus élevées dans les régions de haute altitude qu’elles ne l’étaient au maximum de froid de la dernière glaciation.

Il faut savoir que notre période interglaciaire est plus froide que beaucoup d’autres. Lors de certaines périodes de réchauffement, des singes et des hippopotames évoluaient en Angleterre.

Ces cycles ont influencé les climats de la Terre. Cependant, il a fallu que se forme la calotte arctique pour faire basculer toute la planète dans une série d’épisodes glaciaires qui n’est pas encore terminée.

Au début de l’Oligocène, il y a 32 millions d’années, l’Antarctique était couvert d’une calotte glaciaire. Il n’y avait pas encore de glace en Arctique.

Antarctique

Antarctique. By cloudzilla . (Blog de l'auteur)

L’époque suivante est le Miocène qui a débuté il y a 23 millions d’années. Le climat est alors devenu plus chaud et beaucoup plus sec.
Durant le Miocène, ce sont les forces tectoniques qui ont perturbé les modes de circulation dans l’atmosphère et les océans :

Édification des grandes chaînes de montagnes (Montagnes Rocheuses, Andes et Himalaya)
Fermeture de la Méditerranée
Baisse générale du niveau des mers

Un nouveau refroidissement se fit sentir à la fin du miocène, il y a 5 millions d’années.

Au pliocène, le climat continua à se rafraîchir et l’Antarctique gela entièrement.

Au début du pléistocène, il y a environ 1,8 million d’années, notre planète entra dans une période de glaciation et de périodes interglaciaires.

Arctique

Arctique. By Ville Miettinen

Les végétations arctiques et subarctiques firent leur apparition dans l’hémisphère Nord. À l’échelle géologique, la calotte arctique est donc très récente.

D’après les archives fossiles, ces changements ont considérablement réduit la diversité de la faune et de la flore du monde entier.

Tout au long du Pléistocène, de vastes couches de glace ont recouvert l’hémisphère Nord puis se sont retirées, environ une vingtaine de fois.

Le niveau des mers va-t-il continuer à monter ?

Au maximum de la dernière glaciation, il y a 18 000 ans, le niveau des mers a atteint son record le plus bas, car une grande partie de l’eau de la planète était immobilisée sous forme de glace.

Des inlandsis (calottes de glace immenses) recouvraient le Canada et la Scandinavie.
Bien sûr, les terres émergées étaient plus étendues. Par exemple, à la place de la Manche actuelle, il y avait une vaste terre gelée.

Mais, il y a 15 000 ans, le réchauffement du climat commença et en une dizaine de milliers d’années les grandes calottes de glace qui recouvraient une bonne partie de l’hémisphère Nord disparurent.

Antarctique

L'Antarctique est peuplé d'une faune bien adaptée au froid. By Barry Thomas

Toute cette eau retourna dans les océans et le niveau commença à s’élever pour atteindre pratiquement le niveau actuel.

La vitesse de remontée du niveau de la mer fut assez rapide, en moyenne 1 cm par an.

Actuellement, il y a environ 24 millions de kilomètres cubes d’eau sous forme de glace sur Terre.
Cette glace est surtout présente sur le continent antarctique et au Groenland.

Que se passerait-il si cette glace fondait ?

Nous entrons là dans le domaine des spéculations. Il n’y a pas si longtemps, les prévisions étaient très alarmistes avec des prévisions d’élévation de l’ordre de 70 m.
Depuis, les études se sont affinées et les scientifiques estiment que la montée des eaux serait comprise entre 3 et 7 m.
La dernière estimation, publiée dans la revue Science par J.Bamber (Université de Bristol), annonce une élévation de 3 m maximum.

Ce qui est certain c’est que le niveau de la mer continue à monter.

Au cours du 20e siècle, cette élévation a été comprise entre 1 et 2 mm par an. L’activité humaine (effet de serre) a contribué à cette élévation dans une proportion de deux tiers.

Parmi les autres causes, il y a principalement la fusion des glaciers de montagne.

Bien que l’on parle beaucoup de la fonte de la calotte glaciaire Antarctique, à ce jour, rien n’indique qu’elle a restitué de l’eau à l’océan mondial.

Au plus fort de la dernière période interglaciaire, il y a 125 000 ans, le niveau de la mer est monté de 5 ou 6 m, car la partie occidentale de la calotte glaciaire de l’Antarctique s’est désintégrée.
Cette région est sous haute surveillance grâce à des satellites.

Antarctique

Antarctique. By cloudzilla

D’après un compte-rendu du GIEC (Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat), publié en 2001, il faut s’attendre à une élévation de 14 à 80 cm sur les 100 prochaines années.

Le 21e siècle pourrait bien connaître une élévation du niveau des mers trois fois supérieure à celle du 20e siècle.

Mais, attention, il ne faut pas en déduire que le niveau s’élève de manière égale sur l’ensemble du globe.
En réalité, la mer monte dans certaines zones par exemple en France en Languedoc et en Camargue, tandis qu’elle baisse dans d’autres régions.

L’homme a-t-il le pouvoir de limiter les conséquences de l’élévation de la mer ?

Si nous ne pouvons pas empêcher l’élévation du niveau de la mer, nous pouvons par contre en limiter les conséquences.

En limitant l’activité humaine polluante, nous pouvons cesser d‘accélérer le réchauffement climatique. 
Mais, limiter les gaz à effet de serre ne suffira pas si nous continuons à saccager notre environnement.
La déforestation est par exemple catastrophique. Nous le savons, mais cela ne nous empêche pas de continuer le massacre.

Amazonie au Bresil

Amazonie au Brésil. By Daniel Zanini H

Actuellement, au Pérou et en Équateur, les gouvernements ont accordé de nouvelles concessions aux groupes pétroliers multinationaux, dont le groupe franco-britannique Perenco.
Ces nouvelles exploitations minières et pétrolières entraînent l’expropriation des populations indiennes, la déforestation massive de la forêt amazonienne et donc de multiples désastres environnementaux.

Indiens en Amazonie. Perou

Indiens qui vivent dans la forêt amazonienne au Pérou. By chany crystal

C’est une véritable guerre du pétrole qui se déroule actuellement et malgré des dizaines de morts, la communauté internationale reste muette et les médias français semblent subitement devenus aphones.

Apparemment, la vie de quelques dizaines de milliers d’Indiens et les trésors de la forêt amazonienne pèsent moins lourd que les intérêts financiers occidentaux.

Amazonie au Pérou

Forêt amazonienne au Pérou. By Alex Guerrero

Pendant ce temps là, on nous déverse à longueur d’antenne une démagogie à faire vomir qui nous vante les mérites du développement durable et des couches-culottes biodégradables.

Désolée pour cette digression, mais il y en a vraiment assez de cette écologie bling-bling.

Pour en revenir à notre dossier, il est évident que certaines zones urbaines sont vouées à disparaître, car elles ont été construites de manière inconsidérée beaucoup trop près du littoral.

En France, la Camargue, la Petite Camargue, les côtes du Languedoc, les rives du Grand Rhône sont les zones les plus concernées par la montée des eaux.

Camargue

Camargue. By Shaun Dunphy

L’érosion des plages est la plus forte sur la côte d’Aquitaine et sur les côtes du Cotentin.

Il est bien sûr impossible de donner la liste complète au niveau mondial à moins d’écrire un ouvrage de 500 pages.

Je vais donc me contenter de donner quelques exemples.

Le Delta du Nil fait partie des zones les plus touchées. Ce problème risque d’être d’autant plus grave que la plaine deltaïque est très peuplée.

Le Caire en Egypte

Le Caire en Egypte, au bord du Nil. By Gary Denham

Globalement, tous les grands deltas méditerranéens seront touchés au cours du 21e siècle par ce phénomène.

Les îles coralliennes verront leur superficie diminuer et connaîtront une diminution dans leur ressource en eau potable.
L’avenir est plutôt sombre pour les archipels des océans Indien et Pacifique.

L’homme devra accepter un retrait stratégique face à la montée des eaux. Il faut prévoir de lourds investissements pour protéger les secteurs stratégiques, tels que les grandes agglomérations ou les complexes industriels. Certains aménagements devront être éloignés du rivage.

Tous ces aménagements ont un coût que les pays les plus pauvres ne pourront pas supporter. L’aide internationale sera donc primordiale.

Le problème le plus délicat à régler sera le déplacement des populations.

La population mondiale a doublé en une quinzaine d’années sans que les gouvernements concernés se préoccupent des ressources disponibles.
Une diminution des terres entraînera obligatoirement une diminution des ressources.

Groenland

Village de Kulusuk au Groenland. By Ville Miettinen

Si des mesures drastiques ne sont pas prises pour contrôler la démographie mondiale, famine et pauvreté ne pourront que s’accentuer.

Les changements climatiques entraînent de multiples conséquences. Il est temps d’arrêter de faire » croire au grand public que trier avec conscience ses ordures ménagères ou payer de multiples écotaxes, suffiront à régler tous les problèmes.

L’écologie « paillette » fait sûrement le bonheur des marques et des publicités, mais se révèle totalement inefficace.

Sans une réelle implication de tous les gouvernements et la mise en place d’un programme international privilégiant les intérêts de l’humanité au détriment des intérêts financiers d’une minorité, nous continuerons à constater les dégâts sans rien résoudre.

L’arme climatique existe-t-elle ?

Et si les cataclysmes météorologiques n'étaient pas le fait du déchaînement des éléments naturels, mais de l'action sournoise d'un ennemi maîtrisant une technologie redoutable ? Aux États-Unis comme en Russie, cette hypothèse a été récemment alimentée par les cyclones Katrina et Rita.

Si l'idée d'une guerre météorologique rencontre beaucoup de succès sur Internet, elle relève de la pure fantaisie pour la quasi-totalité des scientifiques et des météorologues.


Arme météorologique à l'étude

Il est évident qu'une technologie capable de contrôler les conditions atmosphériques serait une puissante arme militaire et politique. 

Les États-Unis avaient commencé à explorer ce domaine après la Seconde Guerre mondiale et ont financé des recherches en ce sens. À partir de 1967, pendant la guerre du Vietnam, un projet baptisé Popeye Project eut pour objectif de prolonger la saison de la mousson afin d'enliser les mouvements des troupes et la logistique de l'ennemi dans la jungle boueuse. 

En 1977, le Pentagone consacrait 2,8 millions de dollars à des recherches sur la modification du climat. Mais les Nations unies s'en inquiétèrent et émirent une résolution interdisant l'usage hostile de ces techniques. « Un traité fut signé et les États-Unis le ratifièrent en 1978. Le Pentagone choisit de mettre fin à toutes ses recherches en 1979. Cependant, le Kremlin poursuivit les siennes », souligne Business Week, un magazine américain.

En 1996, un groupe de sept officiers américains des armées de l'air et de terre tira la sonnette d'alarme auprès du ministère de la Défense pour qu'il poursuive ses efforts dans ce domaine, pour éviter d'être distancé par les Russes. 

En l'espace de trente ans, estimaient-ils, les technologies informatiques et météorologiques pourraient se développer à tel point que le contrôle des conditions atmosphériques assurerait une domination inimaginable dans la bataille de l'espace. Le rapport élaboré par ce groupe d'officiers est intitulé « La météo comme démultiplicateur de force : maîtriser les conditions atmosphériques en 2025. 

Les grandes puissances s'accusent

Récemment, le météorologue américain Scott Stevens a affirmé que les spécialistes de l'armée russe étaient derrière les ravages causés par le cyclone Katrina, qui a dévasté La Nouvelle-Orléans. 
D'après lui, la Russie a construit un appareil secret ayant un impact néfaste sur le climat, note Pravda.ru. 
Le site d'informations russe indique que, après le cyclone Katrina, les Américains se sont souvenus des menaces, considérées jusque-là comme fantaisistes, du député ultranationaliste russe Vladimir Jirinovski. En 2003, ce dernier avait menacé les États-Unis d'inondations gigantesques déclenchées par les scientifiques russes.

Mais les météorologues américains ne sont pas les seuls à croire que leurs voisins pourraient être à la source de leurs malheurs climatologiques. 
En 2002, certains hommes politiques européens accusaient l'armée américaine de vouloir nuire à leur économie en provoquant des inondations. La même année, la Commission pour la défense de la Douma russe s'en prenait aussi aux Américains à propos d'un centre de recherche très particulier, sous régime militaire, situé à 400 kilomètres au nord d'Anchorage, en Alaska, et appelé High Frequency Active Auroral Research Program, ou HAARP. » 

« Les revues scientifiques affirment que le HAARP est capable de provoquer des aurores boréales artificielles, d'enrayer des stations radars de détection de missiles balistiques, de communiquer avec des sous-marins dans les océans et même de détecter les complexes secrets souterrains de l'ennemi. Les émissions de fréquence radio peuvent traverser le sol et découvrir les cachettes et les tunnels, griller les systèmes électroniques et mettre hors d'usage les satellites dans l'espace », explique Pravda.ru. 
L'installation permet également d'influer sur l'atmosphère et donc de modifier le climat. Elle serait utilisable pour provoquer des catastrophes naturelles semblables aux cyclones Katrina et Rita. 

En fait, confirme Pravda.ru, les États-Unis et la Russie auraient développé des armes météorologiques secrètes. Il existe au monde trois sites de ce genre : le HAARP en Alaska, un autre en Norvège et le troisième en Russie. 

Agir sur le climat est possible, mais pas à une aussi grande échelle que les ouragans Katrina et Rita, affirme Iouri Tokarev, chercheur au NIRFI. Nous n'en sommes pas capables, et les Américains non plus. Mais il s'agit sans doute d'une question de temps et de moyens.