samedi 11 avril 2015

L’Après-guerre froide, vers un nouveau panaméricanisme ?

La défense de la démocratie, la lutte contre le narcotrafic et la libéralisation des marchés sont la priorité de Washington dans le nouveau contexte mondial. Les États latino-américains s’efforcent d’adapter leurs économies à la concurrence internationale et à la mondialisation des échanges, et d’accéder aux grands marchés des pays industrialisés. Les États-Unis deviennent un partenaire convoité. De nouvelles relations verticales apparaissent.
En 1990, aux États-Unis, 23 millions d’habitants plus quelques 7 millions de clandestins sont d’origine hispanique. 40% des habitants de Los Angeles et 50% des habitants de Miami. Les États du sud-ouest sont très attachés au libre-échange nord-américain et dépendent des marchés du Sud. Le Texas exporte 35% de sa production au-delà du Rio Grande. De 1990 à 1996, les exportations américaines vers l’Amérique latine ont triplé. L’Amérique latine constitue un marché plus important que l’Union européenne pour les États-Unis. La lutte contre le narcotrafic est cruciale et est un important moyen de pression sur les gouvernements latino-américains. Cependant, la suppression des barrières commerciales et l’interdépendance économique accrue entre le Nord et le Sud favorisent la production et le trafic de drogue et les programmes de privatisation sont une aubaine pour blanchiment de l’argent sale. Le nouveau panaméricanisme est économique. Le commerce est privilégié par rapport à l’aide publique (Trade not aid). L’assistance économique octroyée à l’Amérique latine par les US a été divisée par dix entre 1980 et 1995. Fin des 90s, le regain d’intérêt des US pour l’Amérique latine peut être expliqué par la percée de l’Europe dans le continent. L’heure des chasses gardées semble révolue. La multilatéralisation des relations Nord-Sud n’offre pas un contexte favorable à un panaméricanisme résurgent.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire