samedi 11 avril 2015

Panel Robertson (1952-1953)​

Le rapport du panel, à l'origine classé "Secret", a été déclassifié en 1966. En 1952, le NSC (National Security Council) fait part à la CIA de son souhait d'enquêter sur les Ovnis et sur leur menace éventuelle pour la sécurité nationale. "L'Office of Scientific" Intelligence (bureau du renseignement scientifique établi en 1948, collaborant avec la CIA) crée "l'Intelligence Advisory Committee" (un genre de comité consultatif du renseignement) dont le rôle est de coordonner l'établissement de priorités pour la collecte et l'analyse de renseignements entre les différentes agences de renseignements. Les avis de ce panel sont rendus dans le rapport de la " Commission Robertson " dont les réunions secrètes démarrent dès le 13 janvier 1953. Selon le rapport, le phénomène Ovni ne représente aucun danger militaire ou scientifique puis : " le fait que l'on insiste continuellement sur ces phénomènes constitue une menace pour l'ordre public ".  Ils ajoutent : " La Commission a eu connaissance de l'existence de groupes comme les " Enquêteurs civils sur les soucoupes volantes " de Los Angeles et "l'Organisation pour les recherches sur les phénomènes aériens" du Wisconsin (APRO).

Nous pensons que de telles organisations doivent être surveillées en raison de leur grande influence sur l'opinion publique si des observations se produisaient à grande échelle.

L'apparente irresponsabilité et l'utilisation possible de tels groupes dans des buts subversifs ne doivent pas être sous-estimées ", et que " rien ne prouve que les phénomènes devrait faire envisager une révision des idées scientifiques actuelles ".

Une fois ses conclusions rendues, la commission fut dissoute dans le mois qui avait vu sa naissance. Le NavPIC (Naval Photographic Interpretation Center, dépendant de l'US Navy) fut aussi dissout ainsi que leurs conclusions à propos du film de Tremonton, le remplaçant par le NPIC (National Photographic Interpretation Center) cette fois dépendant de la CIA.

La Commission Robertson est constituée des membres suivants :

Dr.H.P. Robertson, physicien de renommée internationale du California Institute of Technologie.
Dr. Luis Alvarez, physique et radar, prix Nobel en 1968.
Dr. Llyod Berkner, géophysique.
Dr Samuel Goudsmit, structure atomique et astrophysique, directeur du Brookhaven National Laboratory.
Dr. Thornton Page, astronomie et astrophysique, directeur du Johns Hopkins'Operations Research Office).

Leurs liens avec l'Armée n'offraient pas de garantie de totale partialité sur le sujet Ovni.
Les conclusions du panel auraient été préparées avant même que les scientifiques ne se rencontrent pour étudier le sujet.

Hynek, alors consultant de l'USAF dit : " j'étais membre associé du panel. Or, je ne fus pas invité à participer à toutes les séances. J'étais mécontent de ce que je considérais comme un examen des plus superficiels des données et de l'état d'esprit du panel, caractérisé par un manque de curiosité et de désir de creuser le sujet. "// Thornton Page avoua même des années plus tard que la commission " tendait à ignorer le pourcentage de 5 à 10% de rapports d'Ovnis hautement crédibles qui n'avaient toujours pas reçu d'explication". "Au cours de notre séance privée, le Dr Robertson nous informa de l'objectif à remplir : réduire l'inquiétude du public et démontrer que les rapports d'Ovnis sont explicables par des renseignements conventionnels. "

Lloyd Berkner qui a participé à la Commission Robertson avec Vannevard Bush va signer les conclusions du rapport avant que la Commission ne commence son travail.
En 1957 et 1958, Einsenhower crée un groupe intitulé « National security council » où étaient fournies les véritables recherches et analyses. Berkner leur remettait tous les rapports de la Commission Robertson et se servait en même temps de la Commission Robertson pour faire de la désinformation.

Le film de Tremonton (1952)

NOTE D'INFORMATION N°2 - 4. 2 juillet 1952 (Tremonton, Utah - Observation de type 1)

Le 2 juillet 1952, Delbert Newhouse et sa famille étaient en voiture sur la route State Highway 30, 12 kilomètres au nord de Tremonton, Utah, et remarquèrent 10 à 12 objets "se pressant en formation grossière" au-dessus d'eux. Monsieur Newhouse, Chief Warrant Officer de la Marine, avec 2 200 heures comme photographe, filma des objets au moyen d'une caméra portative de 16mm, équipée d'un téléobjectif. Comme il était en train de les filmer, l'un fit demi-tour et partit dans la direction opposée à celle du reste du groupe. On n'entendait aucun son et on n'observa aucune traînée. Le film fut envoyé au supérieur de Newhouse qui l'envoya de même au Projet Blue Book. Cet organisme conclut que les objets observés ne pouvaient pas être ni des avions, ni des ballons et que c'était probablement une bande d'oiseaux. Le film fut alors envoyé au Naval Photographic Interpretation Laboratory (ou NavPIC où les spécialistes l'étudièrent image par image et déclarèrent que les objets n'étaient ni des avions, ni des oiseaux, sous-entendant par là que c'était des appareils extra-terrestres.

A cette époque la commission Robertson était créée et le film et ses interprétations furent étudiés par le groupe. Dans leur résumé, ils citèrent 11 raisons qui infirmaient pour eux l'hypothèse d'appareils extra-terrestres et confirmaient plus probablement l'hypothèse des oiseaux. Bien que l'on ne 0possède aucune information sur la réflectivité des oiseaux, ils notèrent que le mouvement, la taille et la brillance observée, suggéraient fortement cette explication, et que si des tests ultérieurs étaient menés, cette explication serait probablement confirmée. Faisant état de leur manque de ressources, ils ne recommandèrent pas des investigations ultérieures et déclarèrent que "les preuves sont à fournir par l'observateur, pas par celui qui explique l'observation."

En 1956, Robert M.L. Baker examina les films pour le compte de Douglas Aircraft Corporation, et conclut que deux phénomènes se produisant au même moment pouvaient peut-être avoir généré ces objets, bien qu'aucune solution définitive ne puisse être déterminée. Le cas fut examiné encore une fois, pendant l'étude Condon, avec un investigateur présentant les arguments pour ou contre l'hypothèse des oiseaux et concluant que "ces observations sont une évidence flagrante que les films de Tremonton montrent des oiseaux... Je considère maintenant que les objets sont identifiés."

(...)

CENTRE NATIONAL D'ETUDES SPATIALES
Groupe d'Etudes des Phénomènes Aérospatiaux Non-identifiés
Toulouse, le 2 avril 1981
N° 097 CT/GEPAN 

Projet Grudge (1949-51)

Le projet Sign a été remplacé par le Projet Grudge qui a semblé être mis en place suite à la mystérieuse mort du capitaine Mantell. Le personnel entourant le Projet Sign a été renouvelé. C'est le 11 février 1949 que le Projet Sign devient le ProjetGrudge. " Cette nouvelle ligne de conduite façonnera la politique du gouvernement américain pour les décennies à venir, c'est à dire jusqu'à la fin des commissions d'enquête officielles en 1969. Depuis 1949, il ne s'agit plus, pour ces commissions officielles, d'enquêter sur les Ovnis, mais d'expliquer coûte que coûte les observations en se servant de plateforme de relation publique.

"Selon le capitaine Ruppelt, qui fut en charge du projet Grudge : " toute évaluation reposait sur la prémisse que les Ovnis n'existent pas.... Des observations d'Ovnis valables continuaient à arriver au rythme d'une dizaine par mois, mais n'étaient ni contrôlées ni étudiées. La plupart étaient mis au rebut."Le Projet Grudge, de tendance septique, doit tout expliquer par des phénomènes simples et naturels. 
Ce projet rendit son premier rapport en 1949. Ce qui en ressortit était qu'il s'agissait souvent d'objets conventionnels, d'hystérie collective, de nervosité, de canulars et de personnes atteintes psychologiquement (se conférer au menu sur le modèle sociopsychologique).

On remarquait qu'il y avait un certain mépris du sujet et une possible campagne de mystification afin d'apprendre aux gens à ne plus voir d'Ovnis. 

Le Projet Grudge fut mis en sommeil en mi 1951 puis réactivé en mars 1952 sous l'appellation du Projet Blue Book.

Projet Sign (1947-48)

De 1940 à 1945, de nombreux aviateurs affirmèrent avoir aperçu des boules lumineuses qu'ils baptisèrent " foo fighters " et qui les poursuivaient pendant les combats. Le 23 septembre 1947, le général Nathan F. Twining écrit au général George Schlugen au sujet des disques volants en disant que : " le phénomène rapporté est quelque chose de réel, et non des visions ou des affabulations ". Le sujet a véritablement commencé à être étudié dès décembre 1947 aux États-Unis avec la mise en place du Projet Sign sous l'impulsion de Twining. Il avait la conviction qu'il s'agissait d'une affaire très sérieuse. Ce fut la première étude scientifique officielle de l'US Air Force sur les Ovnis.
Elle fut aussi mise en place à la suite de la vague qui eut lieu la même année. Le Projet Sign fut dissout et le programme brûlé le 16 décembre 1948. 
Durant l'automne 1947, des experts se réunissent à la base Wright Field et concluent qu'il existe un phénomène inconnu en pointant du doigt des engins. Les Américains pensaient qu'il s'agissait d'une technologie issue du bloc soviétique alors que des militaires soupçonnaient des soucoupes développées par leur propre gouvernement, secrètement.

La lettre du commandant de " l'Air Materiel Command " à la base de Wrignt Field été considéré comme un document secret à l'époque de sa rédaction puis fut déclassifié en 1969 et publiée en annexe du rapport Condon. Cette lettre est connue depuis la publication en 1956 du livre du capitaine Edward J.Ruppelt, directeur du Projet Blue Book entre 1951 et 1952.
La lettre a été signée par Twining lui-même quoiqu'il ne l'ait pas rédigée. C'est le colonel Howard M. Mc Coy, patron de T-2 (le service des renseignements technologiques) qui l'a écrite.

Au sein du Projet Sign, les avis ont divergé, car certains ont milité en faveur de l'hypothèse des prototypes secrets alors que d'autres ont pensé à l'hypothèse des engins interplanétaires.
C'est en août 1948 que l'HET l'emporte et c'est dans le rapport " Estimate of the Situation " qu'il conclut à cela.
Mais c'est le chef d'état-major Hoyt Vandenberg qui rejette finalement ces conclusions en raison de l'absence de preuves convaincantes.

Parallèlement au Projet Sign, des scientifiques auraient travaillé sur l'origine Gaïenne du phénomène Ovni.

​Déclassifié en 1985, un rapport top secret de décembre 1948 intitulé " Analysis of Flying Objects Incidents in the US " (Directorate of Air Force Intelligence) du bureau du renseignement de la Marine (Office of naval Intelligence) indique que le gouvernement est sur le point d'identifier les schémas d'action géographique et temporelle des manifestations du système nerveux gaïen. Le rapport révèle que " le schéma de distribution des observations est définissable ". Il ajoute, entre autres, que " la fréquence des observations et le nombre de témoins par observation montrent un schéma défini ".

Début 1949, la priorité était donc double : confirmer l'origine gaïenne des Ovnis via des projets secrets et maintenir l'opinion publique dans l'ignorance à travers le nouveau projet officiel (" le projet Grudge ") en expliquant les observations à tout prix. "​

Martin Luther King : un combat non violent

Martin Luther King (1928-1968) naît dans une Amérique où les lois de ségrégation raciale donnent lieu à toutes sortes de discriminations et d’abus envers la population noire. Adepte de la non-violence qui guidera toutes ses actions, il milite avec ferveur pour l’égalité et la justice. La spiritualité apparaît au premier plan de sa politique et permet de mettre fin à la ségrégation.

La stratégie politique Martin Luther King, partisan des méthodes pacifiques de contestation, légitime le non-respect des lois ségrégationnistes, considérées comme injustes. Les droits réclamés dans le cadre du mouvement pour les droits civiques concernent principalement l’égalité d’accès aux lieux publics, au travail et au droit de vote. Des campagnes de boycott et des occupations des lieux publics, notamment ceux réservés aux blancs, font partie des actions de revendication non violentes. Il organise de nombreuses marches et manifestations, animées par ses discours éloquents. La retransmission télévisée des protestations permet de sensibiliser et de mobiliser une large partie de la population, indignée par la violente répression subie par les militants pacifistes. Après l’adoption des lois de 1964 et 1965 garantissant l’égalité des droits civiques, Martin Luther King s’implique dans des causes qui dépassent les droits des Afro-Américains, comme la justice sociale pour tous, et la guerre du Viêt Nam. Les fondements spirituels Luther King est avant tout un homme de foi. Révérend de l’Église baptiste, il met ses valeurs morales au service de sa cause politique. Ses discours sont imprégnés des principes chrétiens : il propose de répondre à la force physique par la force spirituelle et de répondre à la haine par l’amour. Sa stratégie de revendication est également inspirée par Gandhi, initiateur de la désobéissance civique non violente. Selon Luther King, "la loi du talion (œil pour œil, dent pour dent) laisse tout le monde aveugle" alors que la non-violence est une arme puissante. Face aux agressions et au terrorisme dirigés vers les militants, plusieurs mouvements s’opposent à la résistance passive, revendiquant le séparatisme entre noirs et blancs et le recours aux armes. Martin Luther King, lui, reste convaincu du bien-fondé de sa philosophie. Il réussit à convaincre des groupes radicaux de s’allier à lui lors d’une dernière marche de protestation, la veille de son assassinat.

L’Après-guerre froide, vers un nouveau panaméricanisme ?

La défense de la démocratie, la lutte contre le narcotrafic et la libéralisation des marchés sont la priorité de Washington dans le nouveau contexte mondial. Les États latino-américains s’efforcent d’adapter leurs économies à la concurrence internationale et à la mondialisation des échanges, et d’accéder aux grands marchés des pays industrialisés. Les États-Unis deviennent un partenaire convoité. De nouvelles relations verticales apparaissent.
En 1990, aux États-Unis, 23 millions d’habitants plus quelques 7 millions de clandestins sont d’origine hispanique. 40% des habitants de Los Angeles et 50% des habitants de Miami. Les États du sud-ouest sont très attachés au libre-échange nord-américain et dépendent des marchés du Sud. Le Texas exporte 35% de sa production au-delà du Rio Grande. De 1990 à 1996, les exportations américaines vers l’Amérique latine ont triplé. L’Amérique latine constitue un marché plus important que l’Union européenne pour les États-Unis. La lutte contre le narcotrafic est cruciale et est un important moyen de pression sur les gouvernements latino-américains. Cependant, la suppression des barrières commerciales et l’interdépendance économique accrue entre le Nord et le Sud favorisent la production et le trafic de drogue et les programmes de privatisation sont une aubaine pour blanchiment de l’argent sale. Le nouveau panaméricanisme est économique. Le commerce est privilégié par rapport à l’aide publique (Trade not aid). L’assistance économique octroyée à l’Amérique latine par les US a été divisée par dix entre 1980 et 1995. Fin des 90s, le regain d’intérêt des US pour l’Amérique latine peut être expliqué par la percée de l’Europe dans le continent. L’heure des chasses gardées semble révolue. La multilatéralisation des relations Nord-Sud n’offre pas un contexte favorable à un panaméricanisme résurgent.